Un des plus connus des grands pardons bretons, la Grande Troménie a lieu tous les six ans, et la prochaine se déroulera en 2025.
« Troménie » signifie, en breton, le tour de l’ermitage. À Locronan elle suit le trajet que saint Corentin effectuait, dit-on, chaque jour : 12 kms à travers champs, bosquets, chemins et routes plus ou moins accidentés. Après un tour vers Plonevez-Porzay, le chemin attaque la « montagne de Locronan » par un raidillon s’élevant en pleine pente jusqu’à la chapelle Ar Zong, d’où l’on peut contempler toute la baie de Douarnenez.
Après un arrêt-buvette, la procession, rythmée par les cantiques, les lectures d’évangile, les tambours, reprend alors vers Locronan, où la foule se rassemble, sous les volées de cloches, avant de pénétrer dans l’église, non sans un dernier rite : passer sous la chasse des reliques de saint Corentin, que deux hommes, costauds, tiennent à bout de bras au-dessus du pèlerin.
Une dernière célébration s’achève par le chant du Te Deum et le cantique national breton : Da fez hon tadou koz », « À la foi de nos vieux pères nous serons toujours fidèles ».
Un grand moment de ferveur sincère, et un pèlerinage que tout Breton doit effectuer au moins une fois dans sa vie… sous peine de faire le parcours après sa mort, en avançant chaque année de la longueur de son cercueil (calculez : cela doit faire environ 2000 ans !).
En voici le film, accompagné par le (feu) choeur Counterpoint, d’Exeter, qui chante le Lux eterna de sir Elgar…